Couleurs et Formes
En prépa, lors d’un cours d’histoire de l’art, notre professeur nous parlait de voir le monde comme "un ensemble de taches de couleurs ". Je crois que cette proposition est restée en moi. Un paysage me plaît d’abord parce que ses couleurs m’intéressent, m’interpellent. Je les imagine alors dans mon carnet de croquis. La couleur devient la forme.
Toucher
C’est en écoutant récemment une conférence de Valérie Guillard intitulée
« pourquoi accumulons nous tant d’objets? » que je me suis vraiment rendue compte de mon rapport au toucher. En effet, dans cette conférence, Valérie Guillard explique qu’il y a deux types de personnes: les ocnophiles et les philobates. Les ocnophiles ont un besoin de sécurité via la détention et les philobates, eux, sont plus dans la vue que dans le toucher, ils n’ont pas besoin de s’accrocher. Au vu des exemples qu’elle donnait, je me suis clairement située dans la catégorie ocnophile.
Recouvrir, étaler, superposer
Lorsque je peins j’essaie d’avoir en tête le tableau « tôle ondulée » de Walter Swennen. Tôle ondulée est pour moi comme une allégorie de la peinture, une leçon de peinture. Le regarder me remet en tête ce qu’est réellement la peinture et me donne immédiatement envie de sortir des pinceaux.
Creuser
Le geste de creuser la terre, enterrer quelque chose ou déterrer, me fait toujours vibrer. Je trouve beau le geste en lui-même. Vouloir couvrir quelque chose et le rendre à la terre, comme si la boucle était bouclée.
Mon rapport à la lecture
Je me suis remise à la lecture depuis peu, et celle-ci m’influence beaucoup dans mon travail. Je ne pourrai pas trop dire si ce sont mes lectures qui orientent mon travail on monde travail qui oriente mes lectures, mais le lien est bien là.
Enveloppe fluide, l’évocation de la présence
Le livre de Sophie Call, ma vidéo sur la Moineaudière… Je m’aperçois que la question de la disparition revient souvent. Comment puis je évoquer une présence ? Comment une image se créait-elle et disparaît ? Comment rendre hommage à quelqu’un, sublimer une
disparition ?
Les objets, le MIAM
Qui dit toucher dit donc objet, et dans mon expérience personnelle,
le MIAM, Musée International des Arts Modestes.
Il y avait de minuscules broderies entourées par d’autres œuvres
plus grandes. Un joyeux mélange de photos, textiles et peintures.
Le rituel
La lecture de ce livre a beaucoup résonné avec les sujets qui me travaillent.
J’y retrouve la question des objets. « On m’a livré un nouveau lit. Trente-cinq ans de ma vie dans celui qu’on va déposer cette nuit dans la rue Boulard, ».
Workshop chateau
Le workshop château avec Alain Simon m’a permis de vraiment mettre en pratique ce que je l’avais pu expérimenter çà et là en peinture.
Textile
« Inextricablia » est une exposition à la Maison Rouge qui m’a beaucoup marquée. De l’art brut, mis en lien avec des œuvres contemporaines. Beaucoup de fibres enchevêtrées. Des objets vaudous, des vêtements chamaniques, mais aussi des broderies faites par des personnes en asile.
DNA2 Corpus 2 Ombeline Vandame