Pour réaliser des travaux j’emploie généralement de l’encre de chine car j’ai besoin de technique qui filent et aillent aussi vite que l’image qui s’est installée en moi. Les encres sont donc mes matériaux de prédilection. Le duo chromatique du noir et blanc répond à ma spontanéité de création. Le Noir et le Blanc permettent de mettre en valeur des compositions de manière efficace. L’un des romans graphiques qui m’a fait comprendre cela est Persepolis réalisé par Marjane Satrapi. C’est avec cet ouvrage que j’ai découvert de manière significative l’efficacité des aplats et des contrastes. Cela m’a permit de simplifier mon dessin qui avant était encombré de détails pas forcément nécessaires à la compréhension de celui-ci. L’histoire du noir et du blanc est passionnante. Michel Pastoureau nous explique dans Le Noir que cette couleur est, selon nous, associée à un lexique péjoratif, il renvoie à la mort, l’angoisse, le cauchemar.. Tandis que le blanc est naturellement synonyme de luminosité divine et de bienséance. Cependant, le noir à été aussi associé à la fertilité et la renaissance donc à la création. Les deux couleurs ont eut longtemps deux appellations distinctes pour les qualifier : une pour définir le coté profond ou mat et l’autre lumineux. Cela évoque l’idée de noir bénéfique et non uniquement négatif, une notion que je trouve très belle. Les termes sont ater pour le noir mat, mauvais, et niger pour le noir brillant, positif. Cette dualité chromatique va de pair avec mes associations graphiques souvent  SUITE