NAïVETE
C’est en arrivant dans mes dernière années au lycée que je me suis décidée a faire de l’art après mon bac. Etant dans un milieu scientifique (bonjour maman pharmacienne) et que mon lycée était très en retard par rapport au cursus artistique j’ai du me forger seule. J’allais chaque weekend dans des expositions pour flâner, dans des galeries d’art pour essayer de comprendre ce monde. L’exposition Dali au centre Pompidou est un de mes meilleur souvenir. A ce moment je dessinais dans un carnet qu’on m’avait offert. Il était petit et tout en longueur. Je ne le quittais jamais, toujours a sa place dans mon sac. Je griffonnais dedans avec ce qui me passais sous la main. Du crayon, feutre ou style fin noir. Au début je soulageais mon quotidien en essayant de le représenter, puis en vivant en internat je me suis plus intéressée aux corps qui passaient devant moi plutôt qu’aux actions. Les corps ont donc pris une place importante dans mon petit carnet. La malléabilité, l’authenticité de chaque corps. Les expressions et la subtilité de chaque traits m’a limite obsédé. Je me suis donc mise a ne faire que du dessins d’observation. Ironiquement au même moment ce sont les photos de Steve McCurry qui m’ont inspiré. Pendant cette même période j’ai rencontré une amie qui se surnomme « Tok ». Elle me poussait a voir plus loin et a faire plus que je me pensais capable. C’est comme ça que j’ai découvert les B.D « DoggyBags ». Des histoires noires ou drôles avec pour chacune d’entre elle une style de dessin ou d’écriture différents à chaque fois. Mon style a donc évolué, plus lâché, plus décomplexé. A la fin de ma première j’ai oublié mon petit carnet. J’ai eu une pause jusqu’en prépa mais je n’ai pas arrêté de vouloir en voir plus.
NAïVETE