"Ce serait bien qu'on puisse construire partout dans le pays des lieux, des sortes de petites chapelles, dans lesquelles un voyageur ou un promeneur puisse méditer longuement sur un unique tableau accroché dans une petite salle" / « Je hais tous les historiens d'art, les experts, les critiques, et je m'en méfie. C'est une bande de parasites qui mangent sur le dos de l'art. Leur travail n'est pas seulement inutile, il est aussi trompeur. Ils ne peuvent rien dire qui soit digne d'être écouté sur l'art et les artistes, à part des anecdotes personnelles – qui sont parfois, je vous l'accorde, intéressantes. […] Une peinture n'a pas besoin que quelqu'un explique ce dont elle parle. Si elle a une quelconque valeur, elle parle d'elle-même, et un critique qui tente d'ajouter à cette déclaration-là est présomptueux [1]. » « [Il faut] savoir que classer c'est embaumer. L'identité réelle est incompatible avec les écoles et les catégories, à moins d'une mutilation [2]. » « Si vous avez l'esprit philosophique vous découvrirez que l'on peut parler d'à peu près toutes les peintures en termes philosophiques [3]. » / «Il n'est pas vrai que l'on puisse faire une bonne peinture à propos de rien» / “L’art recèle toujours des évocations de la condition mortelle.” / « Chaque forme, chaque espace qui n’a pas la pulsion de la chair et des os, la vulnérabilité au plaisir et à la douleur n’est rien. Toute peinture qui ne témoigne pas du souffle de la vie ne m’intéresse pas. » / « A ceux qui pensent que mes peintures sont sereines, j’aimerais dire que j’ai emprisonné la violence la plus absolue dans chaque centimètre carré de leur surface. » / « Mes tableaux peuvent avoir deux caractéristiques. Soit leur surface se dilate et s’ouvre dans toutes les directions, soit elle se contracte et se referme dans toutes les directions. Entre ces deux pôles, on trouve tout ce que j’ai à dire. »